A Sébastopol, lors du siège de cette ville en Crimée par une coalition "Empire Ottoman, France, Royaume-Uni, Sardaigne", le colonel Raoult rencontre le colonel Russe Totleben 
(Guerre de Crimée de1853 à 1856)

Major de Tranchée à Sébastopol (Crimée), le colonel Raoult que ses fonctions appelaient constamment aux avant-postes pour la réception des parlementaires et des échanges de prisonniers, avait connu là le fameux général Totleben (alors lieutenant-colonel), chargé du côté Russe, de l’accomplissement des mêmes formalités.

Une estime réciproque et bientôt une sympathie réelle rapproche ces deux hommes, si remarquables tous les deux, bien qu’à des points de vue différents.

Ainsi, lorsqu’après la guerre d’Orient, le général Todleben venu en France, fut conduit par l’empereur Napoléon III au camp de Chalons, qui recevait cette année là des troupes pour la première fois, les deux officiers se retrouvèrent-ils avec un plaisir évident.

Il arriva même que l’empereur entendant chaque jour prononcer par son hôte , dans les termes les plus élogieux, le nom de Raoult, demanda des renseignements sur lui à ses généraux. Les généraux confirmèrent la grande valeur de l'officier français. Le résultat fut la nomination du colonel Raoult au poste très envié de chef d’état-major de la Garde Impériale.

Note sur le général Totleben empruntée au site Wikipédia :

Édouard Ivanovitch Totleben (parfois retranscrit Todleben), né en 1818 à Mitau (aujourd'hui Jelgava en Lettonie), mort en 1884 à Bad Soben, est un général Russe du génie. Nommé  sur le site de Sébastopol très bien défendu du côté de la mer, mais vulnérable du côté de la terre, il devient le maître d'ouvrage des travaux de fortification. Pressé par le débarquement de forces anglaises et françaises, il fait édifier à la hâte un impressionnant réseau d'ouvrages  reliés par des tranchées qui, en se modifiant au gré des situations, va résister pendant onze mois, au prix d'énormes sacrifices et d'un labeur incessant, aux bombardements et aux assauts de l'ennemi.
En sabordant les navires russes ancrés dans la rade, il interdit l'accès au port et peut réaffecter les pièces d'artillerie et les matelots à la défense de la ville. Il s'implique personnellement dans la réalisation et la coordination des travaux, à tel point que, le 20 juin 1855, il est blessé par balle. Sa santé se détériorant, il n'est plus sur les lieux quand la place tombe.
Lieutenant-colonel pendant le siège, puis lieutenant-général, il devint aussi aide-de-camp du tsar.

La guerre de Crimée opposa de 1853 à 1856 la Russie à une coalition formée de l'Empire Ottoman, de la France, du Royaume Uni et du royaume de Sardaigne. Provoquée par l'expansionnisme Russe et la crainte d'un effondrement de l'Empire Ottoman, le conflit se déroula essentiellement en Crimée autour de la base navale de Sébastopol. Il s'acheva par la défaite de la Russie formalisée par le traité de Paris.